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27/10/2021
"illusions perdues" permet à une bande d'acteurs quasi parfaite de briller pendant 2h30. Tous sont parfait et le seul bémol que je pourrais poser concerne Cécile de France, que j'apprécie beaucoup par ailleurs mais qui n'a pas réussi à m'ensorceller autant que le personnage joué par Benjamin Voisin. On mettra cela sur le compte d'un rôle assez minime dans l'histoire où tout du moins dans sa présence à l'écran alors qu'elle est censé faire tourner la tête au héros et servir de moteur dans ses ambitions de réussite parisienne.

C'est pour moi le point faible de cette histoire car lorsque le film s'intéresse à la vie parisienne de la fin du XIXè siècle, quand il nous raconte la vie des journaux et des éditeurs de la capitale, quand il peint les artistes à la solde de quelques protecteurs argentés... alors Xavier Giannoli prend son envol et profite d'un scénario aux petits oignons pour réussire un sans faute. Si certains lui reprocheront d'avoir un peu trop actialiser tout cela avec quelques références aux années 2020 (spéciale dédicace aux banquiers qui "un jour" en arriveront à faire de la politique), j'ai trouve ces petites piques rafraichissantes et suffisament peu nombreuses pour ne pas gêner.

C'est donc la presse qui est au coeur du film et plus précisément son mode de fonctionnement. Dans un monde oou chacun (moi le premier) pense que son avis est suffisament important pour le proposer au monde entier via Internet, réfléchir à ces jugements écrits et partager ne peux ps faire de mal. L'honnêteté de la presse ? Un joli concept sur le papier qui se heurte à la réalité des chiffres de vente, à la réalité des investisseurs, à la volonté des lecteurs. Ecrire ? Certes, mais pour(quo(i)) ? L'image du journaliste est sacrément éborgnée et j'ai particulièrement aimé la scène dans laquelle un critique ultra positive est changée en une critique ultra négative en détournant chacun des qualitifs. Je ne vous en dirait pas plus pour ne pas vous gacher le plaisir lors de la découverte mais cela vaut le dialogue d'ouverture de "The Social Network" !

Tout serait parfait ? Non et le film a même de nombreux défauts : sa trame très classique (ascencion et chute d'un jeune provincial monté à Paris), son histoire d'amour initiale fleur bleue, ses scènes répétitives (notamment autour du personnage de J-F Stévenin). Heureusement, tout cela est contrebalancé par des acteurs qui assurent (mention àn Xavier Dolan dont la tête me disait quelque chose mais que je n'ai remis qu'au moment du générique), une histoire intelligente et un sens de la formule qui fait mouche. Un film imparfait mais qui est le plus réussi de ceux vus lors de cette première semaine de vacances de la Toussaint. Aller, ça fera @@+ et, au final, ce sera amplement mérité :-)

.O.